Vendredi matin, le Shield Golf a commencé tôt, se rendant à l’arrêt Engen 1, juste après le péage de Vaal Plaza, pour que l’équipe prenne un café et un petit pain avant de se rendre au Phakisa Raceway. Normalement, nous partons le jeudi en fin d’après-midi pour nous installer dans les stands et nous rendre au B&B pour effectuer les premiers essais à 9 heures pour la série Clubman, mais cette année, pour une raison inconnue, nous avons été programmés à 10 h 40. Il était plus logique de se rendre sur place le vendredi matin et d’avoir la Golf Shield brillante sur la route pour que les camionneurs, les vacanciers et les agriculteurs puissent la voir et qu’un conducteur lève le pouce de temps en temps.
En arrivant vers 8h30 à Phakisa, l’un de mes circuits préférés, j’ai été vraiment dévasté de voir à quel point l’infrastructure de ce circuit de Moto GP, autrefois de classe mondiale, s’effrite et tombe en ruines. J’aimerais vraiment qu’un consortium ou l’industrie automobile / MSA puisse essayer de rassembler une forme d’investissement ou de proposition de valeur pour le gouvernement afin de maintenir cette piste à un niveau raisonnable ou, je suis triste de le dire, elle sera perdue pour le sport automobile dans un avenir pas trop lointain. Malheureusement, ce qui est encore plus préoccupant, c’est que l’ensemble du réseau routier de la région est délabré et comporte de nombreux nids-de-poule entre Odendaalrus et Welkom.
Pratique du vendredi
Après avoir déchargé la voiture, vérifié rapidement la pression des pneus, réglé la géométrie et vérifié que toutes les roues étaient bien serrées, j’étais prêt pour la première session. Une fois que les pneus ont atteint leur température et que je me suis installé dans la voiture, il était temps de faire quelques temps au tour et de voir si tout le travail préparatoire et les réglages étaient corrects. Dès la sortie des stands, j’étais dans les 1.58 et j’ai obtenu un chrono optimal de 1.57, ce qui était impressionnant compte tenu de l’état de la piste. Lors de la deuxième séance, alors que les températures atteignaient les 30 degrés, j’ai réussi à maintenir un rythme constant de 1.58.1. J’étais heureux de pouvoir garer la voiture et de la préparer pour la séance de qualification du samedi matin, ce qui me permettait en outre d’économiser de la gomme qui se consumait à toute vitesse.
Qualification
La combinaison d’un champ avec des Clubman et des Midvaal Historic a rendu le circuit extrêmement chargé et avec des températures assez fraîches de 25C, j’espérais un petit 1.57 mais j’ai fini avec 1.58.0, ce qui m’a placé à 5th sur l’ensemble de la grille et 1st en classe, ce qui me suffisait.
Manche 1 – Température oscillant autour de 32°C
À partir de la5e Sur la grille et avec un départ lancé, je devais maximiser la vitesse des voitures de classe A dans la longue ligne droite arrière et donc m’assurer que je passais le virage 1 groupé près d’eux et que je m’accrochais comme un pitbull pour me faire remorquer dans la ligne droite arrière. Obtenir un remorquage me donnerait un avantage sur les autres voitures de classe B et il était crucial que je le fasse au bon moment. En entrant dans la dernière ligne droite, j’ai eu la chance de me retrouver derrière la Honda Civic 20v de Fred Kruger, ce qui m’a permis de gagner quelques kilomètres par heure avant le double virage rapide à droite et les tornades qui précèdent la ligne droite principale. En prenant de l’avance au premier tour, j’ai dû baisser la tête et rester souple pour garder un temps aussi proche que possible de 1,58.00 afin de voir le drapeau à damier en tantque premier de la classe. Après 5 tours, et avec une bonne avance, le panneau de la voiture de sécurité est sorti, ce qui signifie que tout le travail que Fred avait fait pour me remorquer dans la ligne droite n’a servi à rien. Une fois les voitures regroupées, je savais que j’aurais fort à faire pendant les trois tours restants, car nous étions maintenant pare-chocs contre pare-chocs pour le départ et je devais m’assurer d’être bien réveillé lorsque la voiture d’allure tournerait et que le leader de la course commencerait à accélérer le rythme. En gardant mon sang-froid et en étant heureusement sur la voie intérieure à l’approche du premier virage, j’ai réussi à conserver ma position et je l’ai gardée jusqu’à ce que le drapeau tombe, terminant aux alentours de la4ème place au classement général et de la1ère place dans la classe.
Manche 2 – Température d’environ 33°C
Attendre la dernière course de la journée par de telles températures est une épreuve d’endurance à part entière. Alors que chaque pilote termine sa course et rentre dans les stands, l’équipe ouvre une bière glacée… c’est la punition !
Quoi qu’il en soit, je n’ai pas eu à me plaindre et j’ai dû me concentrer sur la deuxième manche, dont je savais qu’elle allait être difficile, car il y avait une ou deux voitures historiques très rapides qui roulaient sur des pneus slicks et qui faisaient des temps similaires à ceux que j’avais réalisés dans la première manche et qui roulaient sur des pneus semi-slicks vers la fin de la course. Ils avaient de bonnes chances de me dépasser. En partant d’une grille inversée, je suis parti plus loin dans la course et j’étais plus proche des voitures historiques qui, je le savais, pouvaient me donner du fil à retordre au fur et à mesure que la course avançait, ce qui s’est avéré exact. Jannie van Rooyen, légende de la course et champion historique de l’année dernière, m’a talonné pendant toute la course au volant de sa Scirocco et je ne sais pas comment j’ai réussi à rester devant, car vers la fin, son temps au tour était plus rapide d’une seconde. J’ai été très heureux de passer le drapeau à damier au 8ème tour et de prendre la1ère place de ma classe. En vérité, s’il y avait eu un ou deux tours de plus, je n’ose pas admettre qu’il aurait pu me dépasser. C’était sans aucun doute « la course du jour » !